Ce bâtiment tout en longueur rejoint la figure imposée de l’entrepôt, héritée de l’histoire portuaire de la ville de Rouen. Du point de vue architectural, urbain et paysager, le bâtiment répond au cahier des charges du Grand Port Maritime de Rouen, tout en cherchant à mettre en œuvre des dispositifs architecturaux permettant de tisser des liens entre la ville et la Seine.

D’un premier abord, on perçoit du projet la forme simple d’un entrepôt, forme matérialisée par un maillage de briques maintenues par des câbles, comme un filtre masquant les espaces de travail. Cette simplicité cache le travail de haute couture effectué à l’échelle de la ville. Le projet consiste à retrouver une transversalité entre le quartier Luciline et la Seine, en ouvrant une faille face à la rue Amédée Dormoy, pour marquer à la fois l’entrée côté Seine et le nœud des circulations, à offrir une porosité visuelle vers les quais, et enfin à affirmer le paysage portuaire en liaison avec les éléments marquants environnants.

L’organisation spatiale du bâtiment est simple et rigoureuse. Elle est conçue de manière à favoriser les échanges entre les différents métiers et services transversaux. Les deux niveaux du programme, production proprement dite au rez-de-chaussée, et bureaux au niveau 1, sont irrigués par un espace central vertical, éclairé par une verrière.